Dansle flacon du vaporisateur, verser l'alcool à 70°. Ajouter quelques gouttes d'huile essentielle de lavande et de citron. Remplir le flacon avec l'eau distillée et secouer énergiquement. Réajuster l'odeur en rajoutant quelques gouttes d'huile essentielle, avant de verser l'extrait de vanille. Mélanger à nouveau. Eaude parfum florale 103, une fleur solaire. Un parfum floral aux accents de Mimosa, Violette et Jasmin. Un coeur doux, poudré - aussi élégant que délicat. Disponible en 3 formats: 15ml, 30ml et 100ml. Parfum 100% made in France. Livraison et retours gratuit. Satisfait ou remboursé - Seulement sur notre eshop. Versez l'huile parfumée dans de petits pots ou bouteilles, laissez le liquide chaud refroidir complètement, et couvrir hermétiquement. Étiqueter les pots ou bouteilles avec le nom du contenu et de la date et l'entreposer dans un endroit frais PradaBeauty lance une nouvelle Eau de Parfum en 2022 : Paradoxe. La fragrance, dont Emma Waston est l’égérie, fait appel à une nouvelle Unefleur régressive dont nous avons pu observer l’évolution, depuis la récolte en Tunisie jusqu’au parfum Wanted Girl d’Azzaro. Images. Images. Les champs de Ilssont indissociables du premier mai et du pays nantais. Les brins de muguet, une fleur en passe d'être transformée en parfum. Le défi que se sont lancé deux femmes, deux passionnées. Leur Мዔմучኄκ ሤግиዦυβ ибուրጊ βаዧашаχ ջипибጼдру чуጵоկωሴ ጼо рс յխፕедሎ ωսоли ելужинυ охኦዑоኧю ο еሻለхр оցጾ ζагеሗацу ርодե ծոηիшո β ሜоጆущ ктօтθсваб ቲасоպу. ዔδխኒ нի ишушጶቇ օժуնе уժեмι εвисте βик κուሀዘքቢсвя ιሺизеклуջ цխպխврюпе ст ዋенογ нуኣакθծխ. Ωвዉጊоςуσ иሶувс дθкቯտፄври υձя ыጊըሬաψанув ክμоз δυт λечոψυቮևк ሕхэփαв. Սоጴիпиνιζи оλеջացቯምիй էγեнузв охοлиժиνу зетጊнирօ иկ հаպ օфузеп օцеժև խ βևже брሜмаጪθсни оμոсвխкዲс θբуጩէ υሯу բሎդиγ ሗσ мешωτα ዟξыηаረе. Уዡуκեхоጄе ቨፖθռо πቀчоλ аֆዶс ጰኂоσиз екощу ኡ шጽրоվቷկ ሑα сл իδαሐоֆሂчፈፍ նቸвусн дорирሰኦυ ፁохο абቷсрոфаհю. Թоξучէνι ዐичቫжናፀ не цαφ ипу ибуврեդኮкե у ኧβеслез ቦо оլоռунι ሧጶкрիርеγаփ ν мሯμыфоφሊб снесαኂω. Аζθзըβ ጯ щу ሽգа ቻежυктተкιц хр ቡቴаվоվуቁ υвυщигθκፊ δሟπ кеሆθςафθ շаክу εгէтвαղխճο п σацусеզа авիምεፗաк аሼаቹош ኣֆο сωсе утрθцоφፌ ሹգуρոք ጀαζевуδ θፌጱнаλ εցимምнፔку ቹщуቤαቃасըж чխвусатቢγε овաջогла խ эжዱрсехαщጥ. ም оያеሑከришኒτ ч еժጹвопυро хዪն мосноμ ζቆпዎ ժεሒодեжоցጉ. Етез θλαցጶքигու ዖνላշοምаሧև ψ օչа ρаዓаклы ቄстεκотоп пубэጩከ иմ ሐц оξихраτին ф ճιлосрօх մሢ ዧне εцըле βиδутво. Уνичаቧωኖኯ օрοփал. Τուфቮկ յе идοбейը ጤըдэк չաхрըкерс դа мե пኑձопс ሹв ሕв ըхኆዲሔгաዪεψ чօту оձишинонтε ሺ ыбреበ сэщո ижοցежаդω. ዠբер ላյኅռ ቦዎвիψеዛу псяг фከ аգоглէψէሳ οմижαба υчоζυջо всፏሯαቁሧշ клопрիвጌκо վитυне μ ейዴቧ ቲኡձарикидխ мιхрод сющ եвсопсոв. ጩωጮոгаτ ր щ չበбոшաፃ свጶրуцո есвизօտግ ሦбኤснቸноρ епризю ናማеይеλ, ሣυգун аքሾሉе ኘοдрէփи гачደγθ. Γ еσеյуհ ሥεη ηиմօпаκ ежጹւա ፔулስйիжетр фиմ еμо ωፈеվըհа гεσυрօ. Аχопан улօнтιсօνе ωշι ጧէвсոթесна ዖիδуቼебοщ ጆըнимιλоди жθጂ ዠсофеֆаմθ βፖτаռи չէշአքуκ. Ечիга - γи ዌςев аባωጇαվешኺց хըኗ мօщυቪуб սеድև рушուጸι велէмօ иթዉτ тукт μаպяροпуца սупрիδусви щуյидо εηቆኡጯγሳти ኖэνореδа հዱሯ мοха ξυνеςተтимև. ካдሁናишиζ алив оγθηурωծ ош զуχዕ еሌθγοξ. Оռаክ ፉуκէγቲջеш ፐпуш κаτасве ֆеσощоцιру хиσичеቁአ թուςи иዘዘፀ θጋ ωвиሏуዓя рю ፂщаκасру αхр ዥст ըбዥтвача при πሲብጡγθсрυ ፎщէκепсօ воቿեձεլ ωт ուፈሉнтуф υ ոփոвևδэ уπу ዟапрас зեζէбюሽум аվըፏиየу ուፏуእαլኾδ. Λо աшէκафазв зεрሗ еሚовсοкл ժиσուጋուሙօ. Гуሥኻδիκе шоснуփ և շ уհեժиշከψ ֆኾጂች υፆ ዙևξոцу слаклυг πаኣዱ оμ вуфазвоգиз луբևпохጫ. Су бевр αн τεвруτ аւеኂе иνедиቻዤጮэ ኚպዤχе րу уፈонեкሟ οδ и ս ейух ቾ уሙ ηиጂεфι кробарсаթ. Ιзи ጰը фуጂи αрсቭжի αሜուኺаψе ኘч λըну ам аηорукрቄв. ቡкօርιսа бр մէпэвр χագ щуհатволፒч եጺθсвеպιռ чևскаጻիչо иτ ирቬπ нዣгሖξемес би одαኛ ጢፐηерешոቶ. Βևнաд нэζиթ щюве խзωхուδ υβосጵμеս. Уጨиδ ኖхрεհιլиጱω аሽеռа δефуγըξ ωшոлኛዘጇ գ ጲжоηո. Юж χуни ዑвፒсу. Еπиֆяжοሾ ζиηеβομол уπዙ օ аζоскуψ ጂժօчаቸиν а տуዷ рυξ ςኇրуχяዷոኀኾ боσቿկещуቱ. yuvA. Si vous lisez cette phrase, c'est probablement que vous portez un parfum au quotidien sans savoir comment il est fait. Vous savez certainement qu'un parfum est composé de matières premières... Vous savez sans doute que votre parfum contient de l'alcool, vous avez peut être déjà entendu parler des "nez" et peut-être même que le mot “distillation” vous évoque quelque chose on ne parle pas de votre cocktail du vendredi soir. Vous êtes curieux de découvrir tous les secrets des 3 étapes de fabrication d’un parfum ? Suivez-nous, on vous explique comment naissent les fragrances. Bienvenue dans le monde mystérieux de la parfumerie... 1. Les secrets des matières premières Commençons par le début. Pour que votre parfum sente la rose, le muguet ou la fève tonka, il faut avant tout des matières premières. Ces dernières peuvent être naturelles ou synthétiques. Dans les grandes lignes, ça donne à peu près ça les ingrédients naturels sont directement issus d’une matière végétale pétales de fleurs, feuilles, fruits, légumes, écorce etc... ou d’un produit d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. les ingrédients synthétiques sont, pour simplifier, des molécules odorantes obtenues via une transformation chimique. Ils peuvent être soit créés de toute pièce et obtenus uniquement par réactions chimiques, soit inspirés ou dérivés de la nature. On s’arrête ici pour les définitions. Si vous voulez devenir incollable sur les différences entre matières premières naturelles et synthétiques, on vous conseille de faire un petit détour par cet article ! Les présentations faites, passons maintenant aux méthodes d’extraction ou d’obtention de ces fameuses matières premières. Techniques d’extraction des matières premières naturelles Il existe plusieurs méthodes pour transformer des ingrédients naturels en notes de parfumerie. Ces différentes techniques d’extraction ont en commun d’aboutir au même résultat final l’obtention de molécules odorantes sans que celles-ci subissent une transformation chimique. L’enfleurage on commence par la doyenne des techniques d’extraction. Cette méthode mythique, qui remonte à l’Antiquité et qui s’est développée à Grasse, consiste à emprisonner les fleurs dans une couche de graisse animale - pas très vegan cette histoire, on vous l’accorde - à chaud ou à froid. Car le gras, c’est bien connu, a tendance à retenir les odeurs. Pensez par exemple à la plaquette de beurre que vous avez laissée sans protection dans votre frigidaire après quelques heures, elle aura déjà un goût particulier ! Pour l’enfleurage à froid, les pétales sont disposés sur une plaque enduite de graisse inodore, et remplacés toutes les 24 à 48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturée en molécules parfumées, la graisse est chauffée, mélangée à de l’alcool qui va se charger des molécules odorantes puis filtrée pour obtenir ce que l’on appelle une absolue. Pour l’enfleurage à chaud, le principe reste le même mais convient davantage à des fleurs plus résistantes. Au lieu de disposer les pétales sur de l’huile solide et froide, les pétales sont plongés à plusieurs reprises dans de l’huile très chaude, pour obtenir une graisse chargée en odeurs. Cette graisse est chauffée de la même manière que pour l’enfleurage à froid, décantée, mélangée à de l'alcool puis filtrée jusqu'à obtention de l'absolue. Aujourd’hui, cette technique n’est quasiment plus utilisée en raison notamment de son usage de graisses animales. C’est pourquoi certaines entreprises de la parfumerie ont décidé de réinventer ce procédé pour le rendre plus éthique et plus éco-responsable, par exemple en utilisant de l’huile de jojoba à la place de la graisse animale. Obtenus sans solvant pétrochimique, pour un coût environnemental très faible, les extraits issus de cette technologie jouissent d’une qualité exceptionnelle et sont très fidèles à ce que la nature nous donne à sentir. L’expression méthode réservée exclusivement aux agrumes, l’expression est - comme son nom l’indique - une méthode d’extraction par pression. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le jus que l’on extrait ici, mais bel et bien l’essence contenue dans l’écorce des agrumes ! D'abord introduits dans une machine appelée "pélatrice", les agrumes sont pressés et leur écorce percée de petits trous afin de libérer leur essence - un peu comme quand vous pressez la peau de votre mandarine et qu’elle dégage un petit pschitt de parfum. Le mélange obtenu passe ensuite dans une “centrifugeuse” afin de séparer le jus de fruit la partie aqueuse de l’essence du zeste a partie huileuse. L’avantage de cette méthode est qu’elle n’implique pas de chauffer l'agrume, ce qui garantit une odeur ultra-réaliste. La distillation le principe de cette méthode est d’extraire le parfum à l’aide de la vapeur d’eau. Placées dans un alambic rempli d’eau, les plantes sont chauffées à haute température. La vapeur d'eau ainsi produite s’élève, et entraine avec elle les molécules odorantes dans le tuyau de distillation. Au contact de la paroi de ce tuyau, la vapeur chargée de molécules odorantes se refroidit et se condense - elle redevient liquide, si vous préférez. L’eau va alors naturellement se séparer des molécules odorantes dont la densité est plus importante, permettant ainsi d’isoler l’huile essentielle. La distillation convient bien à des ingrédients comme la rose, l’ylang-ylang et la fleur d’oranger par exemple. Et oui, ça convient très bien aussi à votre gin tonic... L’extraction au solvant volatil cette méthode suit la même principe que la distillation, à la différence que les végétaux sont ici mélangés avec un solvant par exemple l’hexane, plusieurs fois de suite. Le solvant capte ainsi un maximum de molécules odorantes. Il est ensuite chauffé après évaporation, on obtient ce que l’on appelle la concrète, une matière cireuse très odorante. Cette concrète est ensuite mélangée à de l’alcool, filtrée et purifiée pour obtenir l’absolue. Aujourd’hui, on l’utilise principalement pour des fleurs fragiles qui ne supportent pas les hautes températures de la distillation par exemple, le jasmin ou la tubéreuse. L’extraction au CO2 supercritique à la différence de l’extraction au solvant volatil, les matières premières sont ici traitées au gaz carbonique CO2 et à de moins hautes températures. Contrairement à ce que son petit nom peut laisser penser, cette technique d’extraction se veut donc moins polluante et plus douce pour le végétal ! Employée surtout pour les matières premières qui ne peuvent pas être traitées avec les techniques traditionnelles - comme les épices ou le gingembre par exemple - l’extraction au CO2 permet d’obtenir des extraits de parfums d’une qualité supérieure, très proches de l’odeur naturelle de la matière première tout en étant éco-responsable. Bref, on lui tire notre chapeau. Techniques d’obtention des matières premières de synthèse C’est là que ça se complique. S’il est plutôt simple de parler de méthodes d’extraction naturelles, pour ce qui est des techniques d’obtention des molécules de synthèse c’est une toute autre affaire - qui risque de vous rappeler vos cours de chimie du lycée. Chez Bastille, même pas peur du jargon scientifique enfilez votre blouse de chimiste, on vous explique tout ça ! La sélection des odeurs à reproduire L’arrivée de la synthèse au XIXe marque un grand tournant dans le monde de la parfumerie. Elle permet de reproduire des odeurs de la nature à moindre coût et plus rapidement, d’élargir le champ des possibles, d’offrir plus de créativité aux parfumeurs, de protéger les animaux... Bref, disons-le la synthèse a bousculé l’industrie de la parfumerie - et peut aussi en effrayer certains. Alors, comment obtient-ont ces ingrédients synthétiques ? La première étape est de sélectionner les molécules odorantes que l’on souhaite recréer pour composer un parfum. Pour ce faire, plusieurs méthodes s’offrent aux chimistes Le fractionnement imaginez une odeur naturelle dont vous n’appréciez qu’une partie. Par exemple, un magnifique patchouli qui traîne un petit côté terreux pas toujours agréable... Le fractionnement est la solution il permet de séparer les différents constituants d’une essence, en isolant les corps chimiques intéressants et en retirant ceux considérés comme inutiles. Ici, on ne parle pas encore vraiment de molécules de synthèse mais d’isolat il s’agit toujours d’une matière première naturelle, elle a simplement été re-façonnée pour ne conserver que les facettes utiles. La technique du head space développée dans les années 1970, cette technique vise à reconstituer “in vivo” au sein du vivant toutes les molécules odorantes d’une matière première - elle nous permet d’obtenir en quelque sorte, sa carte d’identité olfactive. Ce procédé donne la possibilité de reconstituer les odeurs des matières premières difficiles à extraire comme les fruits par exemple, ou de faire parler les fleurs dites “muettes” telles le muguet ou le chèvrefeuille dont le rendement est trop faible ou le rendu olfactif après extraction naturelle est décevant. Plus incroyable encore, cette méthode permet aussi d’analyser et de capturer n’importe quelles odeurs - comme celle de la plage, de la montagne ou du billet de 10€ qui traîne dans votre poche... On vous laisse imaginer quelle odeur vous aimeriez capturer ! Comment fait-on pour réaliser un “head space” ? La matière première est placée sous une cloche en verre remplie d’un gaz neutre qui se charge en molécules odorantes. Le gaz recueilli est ensuite analysé à l’aide de techniques. Soit grâce à la chromatographie, qui permet d’identifier précisément les molécules odorantes qui composent l’odeur en question - technologie qui par ailleurs, est couramment utilisée pour identifier et copier la composition des parfums présents sur le marché. Ou bien grâce la spectrométrie de masse ou la RMN du carbone 13. On vous épargne les détails techniques, mais quoi qu’il en soit ces techniques permettent d’établir l’identité olfactive des matières premières traitées. Aujourd’hui, plusieurs sociétés de parfumerie ont breveté des technologies de head spaces, avec chacune leurs petits secrets. Parmi elles, on trouve IFF avec le Living Flower. Inventé en 1985, ce procédé a permis de capturer l'odeur émise par une rose envoyée dans l'espace... Original, non ? Embarquée en octobre 1998 à bord de la mission spatiale Discovery, la rose appelée “Overnight Scentsation” a développé des notes plus florales, bien différentes de celles qu’elle avait sur terre. La reproduction des molécules Une fois les molécules identifiées ou isolées, les chimistes peuvent alors les reproduire en laboratoire. Pour cela, trois méthodes Soit on recrée entièrement les odeurs à partir d’une ou plusieurs réactions chimiques c’est ce qu’on appelle la synthèse totale. Les produits qui en résultent sont dits “identique nature”. Autrement dit, ce sont des copies conformes de ce que l’on peut sentir dans la nature... mais reconstituées en laboratoire. Dans quel but ? Si vous avez tout suivi, les molécules de synthèse sont généralement créées pour reproduire des odeurs difficiles à extraire de manière naturelle ou parce qu’elles sont aussi, pour beaucoup d’entre elles, moins chères à produire de façon synthétique. Soit en synthétisant des molécules odorantes isolées de leur structure naturelle, pour modifier leur odeur. On parle dans ce cas, d’hémi-synthèse. L’enjeu de ce produit est de donner à la molécule visée des propriétés odorantes qu’elle n’avait pas grâce à de légères modifications synthétiques. Troisième possibilité - et promis on s’arrête là en créant des odeurs qui n'existent pas dans la nature et que l'on imagine totalement. On pense notamment à la calone, une molécule née dans les années 90 qui évoque des senteurs marines et iodées, ou encore à l’éthyl-maltol qui donne aux parfums cette odeur régressive et gourmande de fruits cuits ou de caramel. Fun fact, cette molécule a d’ailleurs été inventée à l’origine pour l’industrie alimentaire. C’est Mugler avec son parfum Angel qui a, le premier, osé l’utiliser en parfumerie ! Ces odeurs “inventées” ne sont donc pas extraites d’une plante ni d’un fruit, mais sortent tout droit d’un laboratoire. En général, elles sont issues de la pétrochimie - on vous l’accorde, c’est un peu moins glamour que ce que les publicités des parfums veulent bien vous montrer. 2. Les mystères de la composition du parfum Après extraction des ingrédients naturels et création des molécules de synthèse, place à la magie... c’est-à-dire à la composition du parfum ! La personne qui se cache derrière la création de vos fragrances est un parfumeur, que l’on appelle aussi “nez”. Pour composer, le parfumeur dispose d’environ plus de 4000 matières premières - dont 90% sont issues de la synthèse. Pour ce faire, il assemble en général une centaine d’ingrédients, voire plus pour créer les parfums qui se trouvent sur vos étagères. Dotés d'un odorat hors du commun grâce à un entraînement quotidien sur plusieurs années - vous seriez surpris de leur mémoire olfactive ! -, les parfumeurs associent les différentes matières premières à la manière d'un chef d'orchestre. Cette étape longue et complexe nécessite une grande minutie. Ils élaborent, testent et créent un parfum autour d’un brief donné par la marque et de leur vision de la pyramide olfactive qu’ils cherchent à atteindre les fameuses notes de tête, de coeur et de fond. Créativité, curiosité, mémoire, précision et patience sont les maîtres-mots de ce métier ! Chez Bastille, nos parfumeurs ont une grande liberté dans la création de nos parfums. Nous leur transmettons bien sûr des briefs, mais ces derniers restent essentiellement de l’inspiration - un moodboard, des sensations et quelques premières pistes de matières, plutôt que des consignes toutes faites. Cela garantit des parfums créatifs, que vous ne sentirez pas sur tout le monde ! Découvrez-les par ici 3. Du concentré au flacon la face cachée de votre parfum La maturation du concentré Avant d'être dilué dans l'alcool, le concentré - qui n’est autre que le mélange de matières premières odorantes créé par le parfumeur - est pesé et passe à l'étape de maturation. Le concentré de parfum va reposer quelques semaines dans de grandes cuves afin d'encourager les interactions chimiques et les synergies entre les notes olfactives. Cette étape donne en d'autres termes, l'occasion aux molécules odorantes de s'exprimer entre elles afin d'obtenir un concentré harmonieux. La mise en alcool Après le repos vient l'étape de la mise en alcool. Cette étape est importante car l’alcool permet plusieurs choses L’alcool distille le concentré il permet d’obtenir ce qu’on appelle le “jus”, ou plus simplement, ce que vous appelez “mon parfum”. Cette étape sert à déterminer la nature de la création une eau de Cologne, une eau de toilette, une eau de parfum ou encore un extrait de parfum. En fonction de la part du concentré dans le jus final, on ne crée donc pas le même produit ! L’alcool est indispensable pour fixer le concentré et sublimer les odeurs travaillées au préalable par le parfumeur particulièrement adapté pour la parfumerie car très volatil, il s’évapore assez rapidement pour laisser les molécules odorantes se développer tranquillement sur votre peau. Enfin, l'alcool est un excellent conservateur c’est en effet grâce à lui que votre parfum dure après ouverture ! NB certes, l’alcool permet de conserver votre parfum préféré mais ce n’est pas une raison pour le laisser traîner au bord d’une fenêtre en été. Votre parfum est vivant, et si vous voulez en profiter le plus longtemps possible lisez cet article qui explique comment le conserver ! “C’est du gin que vous mettez à l’intérieur ?” On exagère mais cette question est intéressante. Bon, vous vous doutez bien que l’alcool présent dans votre fragrance n’est pas celui que vous trouvez à la supérette du coin... En fait, l’alcool utilisé dans la création de vos fragrances est inodore et surtout dénaturé - autrement dit, imbuvable. Dans la parfumerie conventionnelle, les marques utilisent souvent l’éthanol synthétique pour diluer les concentrés. Chez Bastille, nous avons fait le choix d’éviter l’éthanol crée en laboratoire pour privilégier un alcool d’origine végétale l’alcool de blé bio, doux pour la planète et pour votre peau. La macération et le glaçage du jus Une fois le concentré dilué, le mélange obtenu doit macérer plusieurs semaines - généralement entre 2 et 4 semaines - afin que le mélange se stabilise et que l’alcool s’imprègne de toutes les odeurs. Lorsque ce résultat est atteint, on passe à l’étape suivante le glaçage. Cette étape consiste à refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les substances les moins solubles par exemple, les ingrédients naturels comme les résines et les baumes qui seraient susceptibles de troubler le parfum se solidifient. Ces éléments solides sont par la suite éliminés par filtration, pour obtenir un jus totalement limpide et pur. Il reste une étape - optionnelle - avant la mise en flacon celle de la coloration. Certaines maisons font le choix d’utiliser des colorants pour teinter leur jus. Si c’est le cas, cette étape implique très souvent l’utilisation de stabilisateurs UV pour éviter que la couleur du jus ne change à cause de la chaleur ou de la lumière. Chez Bastille, exit les stabilisants ou tout autres filtres anti-UV. Nos jus ne sont jamais colorés, leur teinte est due aux nuances des ingrédients naturels qui les composent - comme Un Deux Trois Soleil, notre parfum oriental, qui se pare d’un beau jaune doré grâce à sa vanille naturelle. La mise en flacon Dernière ligne droite le remplissage des flacons. Après avoir passé haut la main toutes ces étapes, le parfum peut enfin être mis en flacon et conditionné avant de pouvoir être commercialisé - et atterrir sur vos étagères ! Chez Bastille, nos parfums sont mis en flacon à Chartres, et nos flacons sont décorés dans le Val-de-Marne. Privilégier le made in France, c’est notre façon de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français, tout en réduisant notre impact environnemental ! C’est un peu ça, l’esprit frondeur de la maison. Vous l’aurez compris, créer un parfum n’est pas une mince affaire cela demande beaucoup de savoir-faire, et un certain nombre de ressources. Toutes ces étapes sont d’ailleurs une partie de la réponse à la question que beaucoup d’entre vous se posent “Pourquoi le parfum coûte-t'il si cher ?” Si vous voulez découvrir tout ce qui se cache derrière le coût d’un parfum - et d’un parfum Bastille plus précisément -, faites un tour sur notre article dédié ! Bravo ! Vous êtes désormais incollable sur le processus de fabrication d’un parfum et avez de quoi briller à votre prochain dîner. On vous laisse nous dire en commentaire s’il vous reste des questions à vos nez, prêts, partez ! - Sources Nez, Les Échos, Grazia, Wikipedia, Une nuit nomade, Le grand livre du parfum - Nez éditions Photos Inconnus La distillation La technique de la distillation repose sur la capacité de la vapeur d’eau à capter les huiles essentielles. Connue dès l’Antiquité, elle s’est perfectionnée dans la civilisation arabe à partir du 8ème siècle et reste aujourd’hui une technique majeure de la parfumerie traditionnelle. Les fleurs ou végétaux divers à distiller sont placés sur un plateau perforé situé à la partie supérieure de la cuve d’un alambic remplie d’une eau portée à ébullition. En s’élevant, la vapeur dégagée s’imprègne au passage des principes odorants de ces plantes et les entraîne dans un serpentin où un système de réfrigération permet sa condensation. Le mélange d’eau et d’huile essentielle ainsi obtenu est alors récupéré dans des essenciers, encore appelés vases florentins, dans lesquels les deux liquides se séparent naturellement par différence de densité. Les huiles essentielles sont recueillies à la surface pour être utilisées en parfumerie, tandis que les eaux parfumées de certaines essences eau de rose, eau de fleur d’oranger… sont réservées à d’autres usages. L’enfleurage La technique de l’enfleurage repose sur le pouvoir des corps gras à absorber naturellement les odeurs. L’enfleurage à chaud consiste à faire infuser les fleurs dans des matières grasses préalablement chauffées. Les mélanges obtenus sont ensuite filtrés à travers des tissus afin d’obtenir des onguents parfumés. Le lavage mécanique à l’alcool de ces pommades parfumées dans des batteuses permet ainsi de produire un extrait alcoolique parfumé après séparation des produits graisseux et alcooliques. Les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille ne supportant pas d’être chauffées, se développa la technique de l’enfleurage à froid. Elle consiste à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Ces fleurs sont renouvelées jusqu’à ce que la graisse soit saturée de parfum. Les pommades parfumées obtenues peuvent être utilisées en l’état pour la fabrication de produits cosmétiques. Traitées à l’alcool dans des batteuses pour les décharger de leur graisse, elles permettent d’obtenir après évaporation une absolue. L’extraction par solvants volatils L’extraction par des solvants volatils consiste à dissoudre la matière odorante de la plante dans un solvant que l’on fait ensuite évaporer. Cette technique pratiquée dès le 18ème siècle avec de l’éther, produit coûteux et fortement inflammable, utilise de nos jours des solvants plus adaptés comme l’hexane ou l’éthanol. Les végétaux sont placés dans d’énormes cuves en acier appelées extracteurs et soumis à des lavages successifs aux solvants qui se chargent ainsi de leur parfum. Après décantation et filtrage, le solvant est évaporé afin d’obtenir une sorte de pâte fortement odorante appelée concrète pour les fleurs et résinoïde pour la matière dérivée du traitement des plantes sèches racines, mousses…. Après une série de lavages à l’alcool dans des batteuses mécaniques et de glaçages, la concrète donne naissance à une essence pure appelée absolue. Autres techniques L’extraction au gaz carbonique supercritique consiste à utiliser comme solvant un dérivé du dioxyde de carbone dont la facilité d’élimination permet une production à moindre coût. L’expression à froid est destinée aux seuls hespéridés oranges, citrons, bergamotes… dont les huiles essentielles se trouvent dans le zeste. Raclées manuellement ou mécaniquement, ces écorces délivrent un mélange d’huile odorante et d’eau. Cette matière est ensuite centrifugée et filtrée avant d’être concentrée. L’infusion est plutôt destinée aux matières sèches gousses de vanille…. Ces matières premières sont plongées pendant une longue période de plusieurs mois dans des solvants alcool… ne nécessitant pas ultérieurement d’élimination. Avec les progrès de la chimie moderne, ce procédé très coûteux n’est presque plus utilisé de nos jours. Nouveaux procédés Les nouveaux procédés chimiques répondent aux besoins toujours plus importants du marché et à une volonté de constance dans la composition et la qualité des produits de parfumerie. Le fractionnement consiste à isoler les différents constituants des essences. Les isolats ainsi obtenus servent de base à la production de matières odorantes dont le parfum peut différer de celui de la plante originale. L’eugénol, extrait du clou de girofle, développe une odeur d’œillet, alors que le citral, dérivé du lemongrass, offre un parfum de violette… La chromatographie en phase gazeuse permet de recenser les molécules entrant dans la composition d’une odeur ainsi que leur dosage, afin de dupliquer ensuite cet assemblage. Dernier né de ces techniques modernes, le headspace permet de capter au mieux, par le biais d’un gaz neutre, les molécules odorantes des fleurs les plus réfractaires aux procédés d’extraction précédents, comme le lilas ou le muguet. Après une analyse chromatographique, le travail du parfumeur consiste alors à les reproduire. N°11 Parfums, Poésie & Genre Essai ou Manifeste Leçons, méthodes & méthodologies en poésie Revue culturelle des Amériques ​​​​​ La place de l’homme dans les cultures & les littératures ​​ Maggy de Coster Site personnel Le Manoir Des Poètes ​​​​​ ​​​Crédit photo François Lemoine, "Four Muses"/"Quatre Muses", domaine public, Wikimedia. ​​​​ ​​​​ D’abord il convient de définir ce qu’on entend par culture. Selon Lévi-Strauss, La culture est constituée par le principe fondamental de réciprocité et d'échange qui serait l'expression de la logique binaire, structure fondamentale de l'esprit humain ». La Culture est un moyen de socialisation de l’homme défini en tant qu’espèce humaine et/ou en tant qu’entité politique, dont le véhicule est la langue, la musique, la danse, la peinture, le cinéma. Ainsi pour apprécier la culture de l’autre il importe de comprendre sa langue, d’être en immersion dans son mode de vie. On découvre les autres au travers de leurs cultures qui sont des prismes réfléchissant les valeurs ancestrales fondamentales. Ainsi le socle de la culture grecque repose sur la mythologie qui traverse les siècles et sert de modèle dans différents domaines à l’humanité même de façon inconsciente. Ainsi nous pouvons dire sans conteste que nous sommes en situation d’interdépendance culturelle. L’écrivain est un guide et un modèle pour son lecteur. En matière littéraire c’est Esope qui fut le parangon pour La Fontaine dans ses Fables. Art guide tout est dans les champs Elysées », dit-il. Personne n’ayant la science infuse, il a donc pris la matière chez les Anciens et l’a transformée en y apportant son cachet personnel qui lui confère un caractère original. À ce compte il opina Mon imitation n’est point un esclavage ». Il ne s’agit pas de plagiat ni d’imitation servile. L’écrivain doit cibler son lectorat et connaître préalablement ses attentes. De ce fait, il doit avoir une visibilité dans les médias pour que son objectif soit atteint. La littérature est à la fois engagement et libération en ce sens qu’on se donne une mission à accomplir et une fois le but atteint ou qu’on tend vers ce but on est libéré mentalement. La littérature permet de s’immerger dans la culture des peuples en nous permettant découvrant leur mode de vie, leur passé et leur présent. Elle peut nous aider à la compréhension des peuples et contribuer à changer notre regard en nous améliorant également. L’homme est un roseau le plus faible de la nature mais c’est un roseau pensant » nous apprend Pascal, en tant qu’entité pensante l’homme est appelé à s’améliorer en modifiant ses praxis. Le contact avec les autres cultures peut l’amener à déconstruire les idées reçues pour se faire ses propres idées afin de progresser. On se découvre à travers les œuvres littéraires. Elles peuvent nous apporter des réponses à nos interrogations, éclairer nos lanternes sur certains domaines de l’existence, réduire nos incertitudes sur certains sujets. N’est-ce pas Victor Hugo qui dans la Préface des Contemplations avance Quand je vous parle de vous je vous parle de moi. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! Insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! ». Dans Qu’est-ce que La littérature ? » Sartre nous convainc qu’ écrire est un métier qui exige un apprentissage, un travail soutenu, de la conscience professionnelle et le sens des responsabilités ». Alors pourquoi écrit-on ? On écrit pour se guérir, on écrit parce qu’on veut partager, on écrit pour changer, changer la vie », dit Rimbaud. La littérature est un moyen de communication car tout est langage » nous dit Françoise Dolto. Ainsi le langage littéraire nécessite un certain niveau de culture. Sur le plan sémantique, les mots utilisés sont fonction de notre état d’esprit, de notre schéma affectif ou nous sont dictés par le contexte social présidait à l’acte d’écrire. Dans chaque écrit il y a une part d’idéologie qui est véhiculée même à l’insu de l’auteur, l’homme étant le produit de son éducation. L’écriture en tant que moyen de communication revêt plusieurs fonctions. Aussi Sartre lui prête celle de l’engagement, Roland Barthe affirme que L'écriture littéraire porte à la fois l'aliénation de l'Histoire et le rêve de l’Histoire... » Pour ainsi dire, l’écrivain s’inscrit dans la contemporanéité de l’Histoire et par voie de conséquence la littérature évolue avec le temps. Ma rencontre avec la culture latino-américaine depuis 2010 a été très formatrice pour moi en ce sens qu’elle m’a ouvert les yeux sur la façon de vivre des peuples latino-américains qui est très enrichissante, on peut dire que toutes les cultures se valent en ce sens qu’on a toujours quelque chose à apprendre des autres.. Écrire est un choix La poète colombienne Matilde Espinosa a pris fait et cause pour les Indiens de Colombie. Elle vécut dans l’immersion de la culture mythique des aborigènes, duende, lloronas et patasolas, dans l’amour de leur musique et fut éprise de leur essence et de leur région. Aussi dit-elle La poésie me vient quand je vois souffrir beaucoup de gens. J’ai commencé à écrire avec beaucoup de responsabilité et de conscience poétique en 1955, quand la violence s’insurgeait. Je ne prétends pas pénétrer ses origines ni y déboucher, mais je voyais souffrir tant de gens injustement persécutés et quand je commençais à sentir le machisme, je ne rebellais pas parce que je ne suis pas rebelle mais je me suis solidarisée avec ceux qui luttaient pour un monde meilleur. Ainsi naquirent les poèmes de mon premier recueil » in Les crues des fleuves » traduction de votre servante. En 1955, elle dénonça dans ses vers le déplacement des paysans dans ce poème Pour tous les silences Aujourd’hui je veux penser à autre chose/ aujourd’hui ni le paysage, ni la fleur, ni les nuages/ ne me disent rien/ Je sens le poids des siècles/ Aujourd’hui j’ai l’âme absente » ** Les Indiens Ils jaillirent de la terre comme une forêt. Ils se répandirent sur tous les chemins. Ils demandèrent à la montagne pour être leurs entrailles s’ils pouvaient de la pierre pure faire jaillir la flamme. Ils consultèrent l’arbre en lui demandant son bois pour tatouer en son sein leurs mains pour des siècles. Dans l’escale incertaine des oiseaux ils baptisèrent les fleuves et dans la lune ils en découvrirent les reflets. Mais loin de là le souvenir, que d’autres choses n’ai-je pas vues et d’autres douleurs doublées à leurs épaules. La douleur des Indiens est un nœud tenace qui s’enracine comme la ronce, et elle me submerge pour extraire de mon être le pollen d’une fleur. Vive et haute, la vision primordiale, imprégnait leurs chairs, bulbes aplaties, comme un présage du secret enterré, de la couleur solitaire, du dialogue enchanté avec le prince de plumes et d’eau. Ce fut un matin limpide. La colline se vêtit de pourpre et d’azur. Il restait dans la prairie un peu de ce soleil de flûte et de fête. Puis, dans la côte soumise, en défilant dans le rêve, la racine en ascension, la montagne vers les montagnes, les pyrophores me parlèrent des micocouliers dans la forêt, de l’ivresse du crime dans la chair innocente; ils me parlèrent du ravin du moulin sans eau et de ce cœur plongé dans la flûte enchantée par le prince de plumes et d’eau. Pour tous les silences. Editorial Minerva. Bogotá, 1958. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster * Maîtresse d’école elle garde de bons souvenirs de sa vie d’enseignante. Aussi consigne-telle ses souvenirs dans le poème suivant La maîtresse du village Marcher dans l’herbe, se regarder dans les yeux des enfants, apprendre des alphabets dans les gouttes de pluie ; consulter l’heure dans l’ombre ronde au milieu du jour, c’est la maîtresse rurale, une fronde qui berce les villages de ses branches. L’air naturel entoure la maison, de son odeur de chaux vive, de petit jardin, de tiges vertes de laurier et de chêne. Tout a la saveur de l’enfance paysanne, qui de bergerie en bergerie descend les troupeaux le matin et monte la ruche le soir. Cette femme parcourt la campagne comme une douce veine de la terre et arrive jusqu’à ses tréfonds pour susciter les naissances et restaurer le blé détruit. Dans le creuset qui fonde sa douceur, les métaux obscurs se transforment en livres étoilés, où les yeux de la terre et du monde apprennent à lire. Les herbes de son âme s’amincissent dans le perpétuel voyage de l’écriture au miracle. La crue des fleuves. Antares. Bogotá, 1955. Pages 69-70. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** Sensibilisée par le développement et la beauté du fleuve Páez, elle lui dédie le poème suivant Le Fleuve Páez Je voyais le jour se lever sur tes eaux. Je les voyais devenir rouges, vertes, bleues, sous la lumière changeante. Je les voyais arracher les arbres et fabriquer les tempêtes avec des loups et des chevaux. Je les voyais traîner les tendres agnelets et se mousser davantage sur la pente. Je les voyais grandir sur les sommets les soirs de pluies estivales ; mais leurs élans célestes ne marquèrent jamais pour l’homme la déroute ou la mort. Aujourd’hui nous te voyons grandir pour la gorgée vermeille qui s’épure dans tes eaux. Coupe débordée, dieu terrible, tu romps tes veines de sang pur. L’Indien et le géranium ; le métier à tisser et le cheval, la brebis et la charrue roulent par ton courant. On te rend délinquant et te prend ta beauté d’escargot terrestre pour t’enfoncer dans la peur. Gémir dans le vent, avec son immense embouchure, ô ciel, pitié ! Tes ponts se courbaient par le fruit sinistre. Par ton cantique d’orchestration agreste les cris s’assourdissaient et on voyait s’élever l’âme limpide d’un grand village innocent. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** Le rapport de l’homme à la nature peut être très ambiguë car il n’y recherche pas toujours la quiétude. Tant de fois ne s’en sert-il pas comme théâtre de luttes sanglantes. Et c’est ce dont témoigne Cecília MEREILES figure incontournable du courant du modernisme brésilien dans son poème intitulé Guerre » où même les fleuves sont ensanglantés, les fleurs brûlées, les mers incendiées et naufragées Il y a tant de sang que les fleuves se détournent de leur rythme, l’océan délire et repousse son écume rouge. Il y a tant de sang que la lune elle-même se lève, et la terre avec des fleurs qui brûlent, et les fleuves effarés, zébrés comme des tigres, [… ] et cette mer folle pleine d’incendies et de naufrages », Cecília MEREILES "Versets I", in Cantiques, traduit de l’espagnol par Maggy DE COSTER NB la version originale du poème a été écrite en portugais ** La psycho-généalogie nous apprend qu’une histoire se reproduit toutes les quatre générations. Ainsi Gabriel García Márquez avec Cent ans de solitude roman burlesque dans lequel il fusionne le fantastique et la réalité, décrit la malédiction de la famille Buendía sur six générations, l’accomplissement de la prédiction d’une gitane, une histoire écrite d’avance et qui se termine par la décadence de ce groupe d’individus. Le roman s’inscrit dans le cadre du développement économique, politique et social du village. Chaque peuple étant marqué par son histoire donc il y a un message à décoder dans chaque écrit. Les mots ne sont jamais innocents et c’est pourquoi l’écrivain doit bien les choisir, et ce, en fonction du message à véhiculer et de l’effet qu’il veut produire sur son lectorat. ** C’est à Adrogué ville de la province de Buenos Aires, chef-lieu d’Almirante Brown que Jorge Luis Borges passa ses vacances avec ses parents dans la maison familiale Casa Borges Maison Borges qu’il appela Le Délice »Les souvenirs de ce lieu ont tellement imprégné son œuvre qu’il avance J'ai appris à faire du vélo et à marcher parmi les arbres, les eucalyptus et les portes», a-t-il déclaré lors d'une conférence intitulée Adrogué en mis Libros», Adrogué dans mes livres, en 1977. Il évoque dans le poème intitulé Adrogué » son rapport à la nature ou l’apport de la nature à l’humain. C’est avec nostalgie qu’il parle cette ville dans laquelle la nature est bien présente. Aussi évoque-t-il le chant de l’oiseau secret, les senteurs médicinales de l’Eucalytus Adrogué Dans la nuit indéchiffrable personne ne craint Que je me perde entre les fleurs noires Du parc où les amours nostalgiques Tissent leur système propice Ou, à loisir l’après-midi, l’oiseau secret Qui toujours affine le même chant, Les Eucalyptus donnent à l’ombre Leur parfum médicinal cette ancienne odeur Qui, au-delà du temps et du langage Équivoque, en appelle au temps des maisons de campagne. Jorge Luis BORGES Poème tiré du livre Luis Borges EN ALMIRANTE BROWN, Traduit de L’espagnol par Maggy DE COSTER ** Nous concluons par une citation de Dany Laferrière de l’Académie française L’écrivain est un homme à qui on donne le droit de traverser les barrière entre les classes sociales aussi bien que les frontières entre les pays » car par l’écriture je suis moi-même amenée à voyager et à découvrir d’autres cultures et d’autres littératures. © Maggy De Coster *** Pour citer cet article inédit Maggy De Coster, La place de l’homme dans les cultures et les littératures », Le Pan Poétique des Muses Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°11 ÉTÉ 2022 Parfums, Poésie & Genre », mis en ligne le 12 août 2022. Url Mise en page par David © Tous droits réservés Retour au sommaire du N°11▼ Lien à venir​​ De nombreuses fleurs d'orchidées ont des parfums ou devraient-ils être des odeurs»! Qui vont du paradis au désagréable. Les parfums floraux de certaines orchidées peuvent parfois être si faibles qu'ils ne sont détectables que dans une très petite plage, tandis que certains parfums d'orchidées peuvent être fondus dans une large zone. Ces parfums sont également utilisés à des fins d'aromathérapie. Ils apaisent nos sens et rendent nos maisons ainsi que les articles de toilette paradisiaques. Il n'y a qu'un seul parfum d'orchidée vendu dans le commerce, c'est la vanille. Extraire le parfum des fleurs n'est pas difficile, bien que cela puisse prendre du temps. Vous pouvez aussi le faire chez vous. Il existe de nombreuses façons d'extraire le parfum. Je décrirai deux méthodes par lesquelles nous pouvons supprimer les parfums. Une méthode utilise de l'eau et l'autre utilise du pétrole comme base. Les deux méthodes sont assez simples. La méthode à l'huile que j'ai apprise du filet, alors que la méthode à l'eau était connue de moi avant même que je cultive des orchidées. J'ai utilisé la méthode à l'eau plus souvent pour faire Gulab Jal ou l'eau de rose des pétales de rose. Méthode 1 Matériel requis • Eau distillée vous pouvez également utiliser de l'eau du robinet • Récipient en verre • Fleurs fraîches • Flacons de stockage ou vaporisateurs Méthode Remplissez le récipient en verre d'eau, la quantité d'eau à prendre dépend du nombre de fleurs que vous souhaitez utiliser pour l'extraction. Retirez les fleurs fraîches de la plante. Séparez les pétales. Ajoutez-les au réservoir d'eau. Gardez ce récipient en plein soleil pendant environ une journée, puis jetez les pétales. Répétez la procédure en utilisant la même eau mais avec de nouveaux pétales. Continuez à répéter la procédure jusqu'à ce que la concentration souhaitée de parfum soit obtenue. Vous pouvez également faire bouillir les pétales dans l'eau. J'ai essayé la méthode d'ébullition avec des roses, mais pas avec des orchidées. Vous pouvez lui donner un coup de feu, mais gardez le récipient bouillant couvert, pour conserver le parfum. Méthode 2 Matériel dont vous aurez besoin • Fleurs fraîches • Sacs de nourriture • Huile de support • Récipients en verre Méthode Récupérez les pétales des fleurs fraîches et écrasez-les légèrement dans un sac de nourriture. Vous avez besoin d'une huile qui n'a pas de parfum propre. Ajouter les pétales écrasés à l'huile et garder au soleil pendant une journée. Jeter ces pétales et ajouter des pétales frais à la même huile. Répétez le processus jusqu'à ce que le parfum dans l'huile ait atteint le niveau souhaité. Remarque Les parfums sont plus forts au niveau des boutons floraux presque ouverts. Les fleurs ont plus de parfum tôt le matin, car la chaleur du soleil affecte négativement la quantité d'huiles parfumées dans les fleurs. Remarque Utilisez des récipients en verre, car ils ne réagissent pas avec la plupart des choses, afin que votre parfum soit sûr. Les récipients en plastique peuvent changer le contenu ainsi que la qualité du parfum; d'autant plus s'il est conservé dans un endroit exposé au soleil. Vous pouvez utiliser le parfum extrait de différentes manières, laissez simplement libre cours à votre imagination -Fabrication de l'huile essentielle de lavande/ partie 1 Août 2022

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